Au 1er trimestre 2024, l’emploi total (nombre de places de travail) en Suisse a progressé de 1,8% par rapport au 1er trimestre 2023 (+0,6% par rapport au trimestre précédent, après correction des variations saisonnières). En équivalents plein temps, cela représente une augmentation de 1,4% du nombre d’emplois.
Les entreprises ont annoncé 12 300 postes vacants (-9,7%) de moins qu’un an auparavant et l’indicateur des prévisions d’évolution de l’emploi demeure positif, même si la prudence reste de mise. C’est ce qui ressort des nouveaux chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS).
Au 1er trimestre 2024, les entreprises en Suisse (sans l’agriculture) comptaient en tout 5,484 millions d’emplois, soit une augmentation de 1,8% (+95 000 postes) en un an. Par rapport à l’année précédente, l’emploi a augmenté de 2% (+86 700 postes) dans le secteur tertiaire (services), alors que la hausse a été plus modérée (0,7%, soit +8300 postes) dans le secteur secondaire (industrie et construction).
Le volume de l’emploi s’élevait à 4,267 millions d’équivalents plein temps (+1,4% par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente), ce qui représente 60 700 équivalents plein temps (EPT) de plus qu’un an plus tôt. Cette progression a bénéficié à la fois au secteur secondaire (+7000 EPT; +0,7%) et au secteur tertiaire (+53 700 EPT; +1,7%).
Selon les valeurs désaisonnalisées, l’effectif de personnel des entreprises a progressé de 0,6% par rapport au trimestre précédent (+32 600 postes). Cette augmentation a représenté 0,2% dans le secteur secondaire et 0,7% dans le secteur tertiaire.
Forte croissance de l’emploi dans l’enseignement, la santé et l’action sociale
La plupart des sections économiques ont enregistré des hausses en comparaison annuelle. Les plus forts taux de croissance en pourcentage ont été enregistrés dans le secteur de l’enseignement (+3,4%; +13 900 postes) et dans le secteur de la santé et de l’action sociale (+3,6%; +29 900 postes). Un solide accroissement a également été observé dans les «services liés aux entreprises» (+2,1%; +18 200 postes) ainsi que l’«hôtellerie et restauration» (+1,9%; +5000 postes). Le secteur de la construction a par contre enregistré un léger recul de l’emploi (-0,4%; -1400 postes).
Nette progression de l’emploi dans la grande région de Suisse centrale
L’emploi a progressé dans toutes les grandes régions de Suisse au 1er trimestre 2024, à l’exception de celle du Tessin (-0,2%). Cette évolution positive s’explique par les taux de croissance élevés dans le secteur tertiaire de trois grandes régions: Suisse centrale (+3,6%), Région lémanique (+2,4%) et Suisse du Nord-Ouest (+2,3%). Dans le secteur secondaire, seules les grandes régions du Tessin (-1,3%) et de Suisse centrale (-0,3%) ont annoncé un nombre d’emplois légèrement inférieur à l’année précédente.
Moins de places vacantes
Au 1er trimestre 2024, les entreprises ont annoncé un total de 114 300 places vacantes, soit une diminution de 12 300 postes (-9,7%) par rapport à un an auparavant. Ce recul a touché tant le secteur secondaire (-18,1%) que le secteur tertiaire (-6,9%). Rapporté à l’ensemble des postes (occupés et vacants), le taux de places vacantes représentait 2% tous secteurs confondus, 2,3% dans le secteur secondaire et 2% dans le secteur tertiaire.
Prévisions d’évolution de l’emploi moins optimistes
La part d’entreprises qui prévoyaient d’accroître leur effectif de personnel à court terme représentaient 12,9% de l’emploi total (contre 15,2% un an plus tôt) et celles qui envisageaient de le réduire 4,2% (3,6% un an plus tôt). Sur les 18 000 entreprises interrogées, 70% avaient l’intention de maintenir leur effectif de personnel (contre 67,8% au même trimestre de l’année précédente) et 12,9% n’ont pas répondu à la question (13,3% au même trimestre de l’année précédente). L’indicateur des prévisions d’évolution de l’emploi, qui est calculé sur la base de ces indications, a de nouveau légèrement diminué par rapport à l’année précédente (1,05; -1,6%).
Recherche de personnel qualifié un peu moins difficile
Par rapport au même trimestre de l’année précédente, les difficultés à recruter du personnel qualifié se sont légèrement réduites (39,4%; -1,5 point de pourcentage). La détente de la situation s’explique principalement par le recul dans le secteur secondaire (46,4%; -3,9 points de pourcentage), la plus forte diminution ayant été enregistrée dans la branche des machines (67%; -8,8 points de pourcentage). Dans une comparaison à long terme, il reste néanmoins difficile de trouver des professionnels qualifiés. La section «administration publique» (secteur tertiaire) a ainsi fait état de difficultés dans le recrutement de personnel (31,3%; +6,5 points de pourcentage).